An 92, il y quelques semaines...
C'est sous un ciel d'orage déchainé que Tōmeiprogresse vers sa destination, un petit village du nom de Tsukiyama. Il est depuis maintenant plusieurs mois sur les traces d'un certain Kimitomo qu'il tient pour responsable de l'attaque du hameau Meikaku de Kyōkoku no kuni durant la guerre de cinq ans. A cette occasion, il a été le témoin impuissant de la mort du jeune Urei Meikaku alors que celui-ci était sous sa responsabilité. L'afro-shinobi a pris la vie du meurtrier de son cousin membre de son clan, mais au gré de ses pérégrinations a appris que le commanditaire de cette attaque se nommait Kimitomo. Depuis, il n'a de cesse de glaner des informations sur cet homme supposé juunin de Kazangakure no Sato et supposé membre du clan Noroi. Aujourd'hui son périple l'amène dans un coin reculé du pays des montagnes, une région très peu peuplé ou un homme serait susceptible d'avoir connu celui que l'on surnomme Kimitomo Le Tourmenteur.
Bien qu'il fasse déjà très sombre ce jour-là, Tōmei avait une excellente perception du temps qui passe et les nuages noirs de Yama no kuni ne l'empêchait pas de savoir que la nuit approchait. Le temps avait été gris dès son réveil et il n'avait cessé de se dégrader au fil de la journée. L'estomac du Meikaku criait famine son dernier repas datait du matin et fut constitué de seulement deux lézards bien maigre. Enfin, le peu de viande que Tōmei avait réussi à suçoter sur les os fins des bestioles n'avaient pas calmé sa faim. Le jeune homme regarda son estomac l'air embarrassé, il avait été incapable de trouver de quoi manger. Les terres rocailleuses et inhospitalières des kazanjins étaient très différentes du pays des canyons où il avait vu le jour. Cette vallée bordée par deux montagnes aux pics acérés semblait vide de vie, peu de végétation et les rares plantes n'étaient pas comestibles ou morte. Quant à la faune, il n'avait pas non plus croisé quoique ce soit de vivant de toute la journée.
*Mon vieux, ce n'est pas aujourd'hui que l'on va sustenter nos besoins vitaux, exprima le jeune garçon en penser pour lui-même et son estomac.*
Un flash de lumière apparue zébrant de blanc le noir des nuages puis quelques secondes plus tard un puissant bruit de tonnerre vint briser le silence glaçant de la vallée. Une odeur d'humidité s'installa et Tōmei savait qu'il allait pleuvoir, puis il arriva ce qui devait arriver le shinobi était trempé jusqu'aux os. La chevelure blond cendré du jeune homme d'ordinaire si bombé et si fier pendait désormais lâchement devant son regard. Les tifs frisées se plaquait contre le verre de ses fameuses lunettes de soleil le gênant considérablement. L'afro-boy attrapa un élastique et accrocha ses cheveux en queue de cheval rebondit.
Il était temps d'accélérer le pas, c'est donc au pas de course que le Meikaku rendu bougon par la pluie poursuivit sa route en direction de Tsukiyama. Il ne put s'empêcher de se dire que le village portait bien son nom dans cet univers faits de roc et de pierre.
Non, sortez de chez moi. Je refuse d'héberger l'ennemi ! Et estimez-vous heureux que je ne fasse pas appel au village du volcan, beugla l'habitant de Tsukiyama.
C'était la troisième fois que Tōmei se faisait virer d'un logement ce soir-là et il commençait à être partiellement agacé, mais il continuait son chemin. Alors qu'il sortait du domicile de cet imbécile, un homme assit à même les cailloux du sentier le lorgner d'un regard malin. Lorsqu'il vit que le Meikaku le regardait à son tour un sourire apparu sur ses lèvres:
Tu cherches où loger, voyageur, demanda-t-il d'une voix nasillarde ?
Le personnage était atypique, une vieille cape de voyage usager sur les épaules plutôt très amaigri assez sale, le type semblait vivre sans un toit sur la tête et il ne voyageait pas. Sûrement un mendiant du coin, la guerre avait fait de nombreux ravages dans les deux pays. Bien que Tōmei est naturellement une dent contre les militaires kazanjins, il n'avait aucun ressentiment envers les habitants des montagnes. En s'approchant du pauvre bougre il remarqua que celui-ci était mal rasé, une barbe grisonnante de quatre ou cinq jours poussait sur sa peau halée.
C'est bien le cas vieil homme, saurais-tu me renseigner, questionna le shinobi ?
Oui, tu devrais aller au sud en périphérie du village il y a un domaine agricole là-bas tenu par la famille Teishū, je pense qu'ils se ficheront de savoir que tu es un démon des canyons, dit-il sur un ton neutre.
C'était la première fois que l'on traitait Tōmei de démon, qu'est-ce qui prenait à ce vieux fou de l'insulter sans raison apparente ? D'un autre côté le Meikaku se fichait pas mal de ce que l'on pensait de lui alors après tout tant que l'information était viable.
Un démon, aurais-tu une rancune contre les gens des canyons ? Si tel est le cas sache que je n'ai pas participé activement à la guerre et je ne suis pas un takijin. Merci pour l'information.
D'un geste de la main l'afro-boy prit congé de son informateur et partit en direction du sud, il avait entendu parlé des Teishū à son arrivée à Tsukiyama. Le renseignement avait donc une part de vérité, mais il fallait rester prudent le personnage était assez énigmatique pour ne pas s'y fier corps et âme. Un piège tendu par des shinobis en charge de la protection du village n'était pas à exclure, après tout Tōmei ne s'était pas caché d'être un natif de Kyōkoku no kuni.
C'est sous un ciel d'orage déchainé que Tōmeiprogresse vers sa destination, un petit village du nom de Tsukiyama. Il est depuis maintenant plusieurs mois sur les traces d'un certain Kimitomo qu'il tient pour responsable de l'attaque du hameau Meikaku de Kyōkoku no kuni durant la guerre de cinq ans. A cette occasion, il a été le témoin impuissant de la mort du jeune Urei Meikaku alors que celui-ci était sous sa responsabilité. L'afro-shinobi a pris la vie du meurtrier de son cousin membre de son clan, mais au gré de ses pérégrinations a appris que le commanditaire de cette attaque se nommait Kimitomo. Depuis, il n'a de cesse de glaner des informations sur cet homme supposé juunin de Kazangakure no Sato et supposé membre du clan Noroi. Aujourd'hui son périple l'amène dans un coin reculé du pays des montagnes, une région très peu peuplé ou un homme serait susceptible d'avoir connu celui que l'on surnomme Kimitomo Le Tourmenteur.
Bien qu'il fasse déjà très sombre ce jour-là, Tōmei avait une excellente perception du temps qui passe et les nuages noirs de Yama no kuni ne l'empêchait pas de savoir que la nuit approchait. Le temps avait été gris dès son réveil et il n'avait cessé de se dégrader au fil de la journée. L'estomac du Meikaku criait famine son dernier repas datait du matin et fut constitué de seulement deux lézards bien maigre. Enfin, le peu de viande que Tōmei avait réussi à suçoter sur les os fins des bestioles n'avaient pas calmé sa faim. Le jeune homme regarda son estomac l'air embarrassé, il avait été incapable de trouver de quoi manger. Les terres rocailleuses et inhospitalières des kazanjins étaient très différentes du pays des canyons où il avait vu le jour. Cette vallée bordée par deux montagnes aux pics acérés semblait vide de vie, peu de végétation et les rares plantes n'étaient pas comestibles ou morte. Quant à la faune, il n'avait pas non plus croisé quoique ce soit de vivant de toute la journée.
*Mon vieux, ce n'est pas aujourd'hui que l'on va sustenter nos besoins vitaux, exprima le jeune garçon en penser pour lui-même et son estomac.*
Un flash de lumière apparue zébrant de blanc le noir des nuages puis quelques secondes plus tard un puissant bruit de tonnerre vint briser le silence glaçant de la vallée. Une odeur d'humidité s'installa et Tōmei savait qu'il allait pleuvoir, puis il arriva ce qui devait arriver le shinobi était trempé jusqu'aux os. La chevelure blond cendré du jeune homme d'ordinaire si bombé et si fier pendait désormais lâchement devant son regard. Les tifs frisées se plaquait contre le verre de ses fameuses lunettes de soleil le gênant considérablement. L'afro-boy attrapa un élastique et accrocha ses cheveux en queue de cheval rebondit.
Il était temps d'accélérer le pas, c'est donc au pas de course que le Meikaku rendu bougon par la pluie poursuivit sa route en direction de Tsukiyama. Il ne put s'empêcher de se dire que le village portait bien son nom dans cet univers faits de roc et de pierre.
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Non, sortez de chez moi. Je refuse d'héberger l'ennemi ! Et estimez-vous heureux que je ne fasse pas appel au village du volcan, beugla l'habitant de Tsukiyama.
C'était la troisième fois que Tōmei se faisait virer d'un logement ce soir-là et il commençait à être partiellement agacé, mais il continuait son chemin. Alors qu'il sortait du domicile de cet imbécile, un homme assit à même les cailloux du sentier le lorgner d'un regard malin. Lorsqu'il vit que le Meikaku le regardait à son tour un sourire apparu sur ses lèvres:
Tu cherches où loger, voyageur, demanda-t-il d'une voix nasillarde ?
Le personnage était atypique, une vieille cape de voyage usager sur les épaules plutôt très amaigri assez sale, le type semblait vivre sans un toit sur la tête et il ne voyageait pas. Sûrement un mendiant du coin, la guerre avait fait de nombreux ravages dans les deux pays. Bien que Tōmei est naturellement une dent contre les militaires kazanjins, il n'avait aucun ressentiment envers les habitants des montagnes. En s'approchant du pauvre bougre il remarqua que celui-ci était mal rasé, une barbe grisonnante de quatre ou cinq jours poussait sur sa peau halée.
C'est bien le cas vieil homme, saurais-tu me renseigner, questionna le shinobi ?
Oui, tu devrais aller au sud en périphérie du village il y a un domaine agricole là-bas tenu par la famille Teishū, je pense qu'ils se ficheront de savoir que tu es un démon des canyons, dit-il sur un ton neutre.
C'était la première fois que l'on traitait Tōmei de démon, qu'est-ce qui prenait à ce vieux fou de l'insulter sans raison apparente ? D'un autre côté le Meikaku se fichait pas mal de ce que l'on pensait de lui alors après tout tant que l'information était viable.
Un démon, aurais-tu une rancune contre les gens des canyons ? Si tel est le cas sache que je n'ai pas participé activement à la guerre et je ne suis pas un takijin. Merci pour l'information.
D'un geste de la main l'afro-boy prit congé de son informateur et partit en direction du sud, il avait entendu parlé des Teishū à son arrivée à Tsukiyama. Le renseignement avait donc une part de vérité, mais il fallait rester prudent le personnage était assez énigmatique pour ne pas s'y fier corps et âme. Un piège tendu par des shinobis en charge de la protection du village n'était pas à exclure, après tout Tōmei ne s'était pas caché d'être un natif de Kyōkoku no kuni.